Il est né à Vitebsk (Russie) dans une famille juive très religieuse et très attachée au folklore.
Il séjourne à Paris de 1910 à 1913 et s'installe à la Ruche où vivent Modigliani, Soutine, Léger... Cendrars est son meilleur ami.
Puis il rentre en Russie à cause de la guerre.
Cette œuvre associe deux thèmes qui lui sont chers : le cirque, illustré par l’écuyère allongée sur le dos de l’animal, et le couple, formé par ces deux personnages.
Il associe les souvenirs de son enfance à Vitebsk, en Russie et les résonances symboliques (l’âne et la lune, symboles de virilité et de fertilité) et littéraires (L’âne d’or d’Apulée, Le songe d’une nuit d’été de Shakespeare).
Mais toutes ces suggestions sont unifiées et fondues en un jaillissement onirique que renforce le basculement du paysage, ciel en bas, qui justifie le titre.
Il semble peindre d’un balcon entre ciel et terre
Des quarte éléments, il ne retient que l’air, qui lui offre un milieu, un substance et un principe de gravitation. Là s’unissent, hors de tout contexte rationnel, les souvenirs, les rêves, les prémonitions.
Il crée une académie révolutionnaire y appelant Lissitski et Malevitch en 1917
En 1923, il revient en France.
Sans pesanteur, sans hiérarchie, le coq et l’âne, le violoniste et la pendule, les bouquets et les anges, les amants et l’acrobate, la Torah et la croix fraternisent ; au- dessus scintillent les étoiles ; en dessous, des villages chaotiques.
Il a introduit la métaphore poétique au cœur de sa peinture.
André Malraux, ministre des Affaires culturelles, décida en 1960 ce geste spectaculaire, hardi à l’époque : confier le décor du plafond de l’Opéra à Marc Chagall.
« En Russie, tout est sombre, brun, gris. En arrivant en France, je fus frappé par le chatoiement de la couleur, le jeu des lumières et j’ai trouvé ce que je cherchais aveuglément, ce raffinement de la matière et de la couleur folle. » À Paris, « choses, nature, gens, éclairés de cette “lumière-liberté” baignaient, aurait-on dit, dans un bain coloré ».
Le plafond de Chagall est constitué de douze panneaux et un panneau circulaire central de toile montés sur une armature de plastique (deux cent quarante mètres carrés environ), et signé par l’artiste sur le panneau central et sur le panneau principal : « Chagall Marc 1964.