Tête de l'empereur Constantin Ier
Flavius Valerius Constantinus, né à Naissus entre 280 et 285, est le fils de Constance Ier (dit Chlore) et de sa concubine Hélène. Durant la tétrarchie, Constance étant en Occident le césar de Maximien, Constantin vécut près de Dioclétien, à Nicomédie, entra dans l'armée et resta auprès de Galère jusqu'après 305. Son père, devenu auguste de l'Occident, peu avant sa mort, l'appela en Bretagne, et il y fut à son tour proclamé auguste par les soldats en 306. Il s'engagea dans les compétitions des années 306-310, tout en menant sur le Rhin de brillantes campagnes. Maître de la Gaule, de la Bretagne et de l'Espagne, il battit au pont Milvius, en 312,Maxence dont l’autorité s'étendait sur l'Italie et l'Afrique, et resta seul empereur en Occident.
La tête est saisissante. Elle est conçue comme un bloc géométrique , le front très haut, les pommettes, le menton,viennent équilibrer la bouche, petite, mais nuancée, le grand nez et surtout les yeux retiennent toute l'attention.
Les arcades sourcilières sont transformées en un arc de cercle et les globes oculaires, légèrement divergents entre deux larges paupières sont mangés par les pupilles profondément creusées.
Le regard est dirigé loin vers l'avant. Cette effigie colossale se situe volontairement dans un autre monde que celui des humains...
De fait Constantin entend donner l'image d'un souverain sûr de lui, calme, délivré des tensions que l'on percevait.
À l'origine et bien qu'il ait pu ne pas être dépourvu de sentiments chrétiens ou favorables aux chrétiens par tradition familiale, Constantin s'était placé sous le patronage d'Hercule, dans le cadre des filiations divines de la tétrarchie. À partir de 309, il s'attache au culte du Soleil, qui apparaît sur ses monnaies à la place d'Hercule. En 310, en Gaule, il a une vision, celle d'Apollon (qui n'est autre que le Soleil), qui lui promet un long règne.
Main colossale de l'empereur Constantin
Plus que tout autre peut-être, ce règne fait époque : en se convertissant, à partir de 312, et en donnant à l’Eglise une place dans de nouvelles structures, Constantin est le créateur de l' empire chrétien, et en ce sens, il se montre plus révolutionnaire qu'Auguste. En rétablissant l'unité après la tétrarchie et en fondant sur le christianisme une nouvelle idéologie, celle de l'empereur par la grâce de Dieu, il inaugure l' Empire byzantin, auquel il donne sa capitale, Constantinople, la « nouvelle Rome ».
Main et portrait colossaux de l'empereur Constantin
La documentation est abondante. Si les sources littéraires, païennes (panégyristes et historiens) et chrétiennes (Eusèbe de Césarée avant tout), ont suscité des discussions (Vita Constantini d'Eusèbe), par leurs divergences mêmes elles offrent à la recherche de vastes perspectives. Les sources numismatiques ont un intérêt économique et idéologique (légendes, portraits et symboles figurés). Enfin le Code théodosien, compilé au début du Ve siècle, est une source juridique de premier ordre.
Portrait colossal de l'empereur Constantin
À l'origine et bien qu'il ait pu ne pas être dépourvu de sentiments chrétiens ou favorables aux chrétiens par tradition familiale, Constantin s'était placé sous le patronage d'Hercule, dans le cadre des filiations divines de la tétrarchie. À partir de 309, il s'attache au culte du Soleil, qui apparaît sur ses monnaies à la place d'Hercule. En 310, en Gaule, il a une vision, celle d'Apollon (qui n'est autre que le Soleil), qui lui promet un long règne.
Pied colossal de l'empereur Constantin