Jeux entre couleur et forme - Alexeï Van Jawlenski

Alexeï Van Jawlensky (1864 - 1941) peintre. 

Il est issu d’une famille de l’aristocratie russe de religion gréco-orthodoxe.

«A seize ans, durant l’été 1880, on me conduisit à l’Exposition mondiale, à Moscou. Tout cela m’ennuyait beaucoup. Mais arrivé dans le département réservé à l’art - il n’y avait que des tableaux... Ce fut un tournant dans ma vie.»

Un thème l’obsède : le visage humain, répété à l’infini. Il est très influencé par les icônes byzantines en particulier par leur simplicité formelle et leur symbolisme, mais aussi par les arts primitifs.

Il cherche un style qui lui soit proche avec des couleurs de plus en plus fortes.

Vers 1905, ses rencontres avec Cézanne, Gauguin, Matisse seront décisives pour sa peinture.

De Cézanne il étudiera l’utilisation tonale des couleurs, la recherche de la couleur comme valeur indépendante.

De Gauguin, il prendra l’art de souligner les zones de couleurs par des contours sombres, créant une tension.

Le visage humain est le thème principal de son oeuvre.

Il rend hommage à la sensualité féminine. Il ne représente pas les mondaines, ni la beauté pure d’un visage lisse, mais plutôt leur force.

Schokko -1910

Ses premiers portraits sont d’abord monumentaux, aux couleurs très fortes qui rappellent les icônes.
Grand yeux ouverts.

«J’ai employé beaucoup de rouge, de bleu, d’orange, de jaune, de vert. Les formes étaient fortement soulignées au bleu de Prusse et jaillissaient, puissantes, d’une extase intérieure.»

Tête brune -1913

Visage aux yeux ouverts - 1917	Tête de jeune fille - 1918

Puis les visages deviennent géométriques. Les yeux ouverts se ferment. Les paupières sont légères, simplement formées de traits de couleurs horizontaux.
Les couleurs ont une infinité de combinaisons.

Ils expriment une grande spiritualié. C'est un cheminement vers l'abstraction  

Forme primordiale - 1918	Bouddha noir -1921

Rayon de soleil - 1925	Aurore - 1931
Aurore - 1931	Fugue en roue et bleu - 1936

En 1933, le pouvoir national-socialiste avait inscrit Jawlensky sur la liste des peintres dégénérés et lui avait interdit d'exposer ou de vendre ses oeuvres.