Ces vues sont toutes verticales. Elles ont été créées par Andô Hiroshige (1797-1858)
Il a saisi des scènes de genre et immortalisé les ponts, les rivières, les cascades, les montagnes, les sanctuaires, les maisons, des foules de petits personnages de toutes conditions qui se fondent dans le paysage et ...le mont FujI.
Paysages et personnages sont, selon les principes du shintoïsme, en symbiose.
Il souligne la poésie des paysages au rythme des saisons avec une très grande sensibilité.
Chaque vue raconte une histoire.
J’en ai choisi cinq.
Printemps Le quartier Massaki et le sanctuaire Suijin-no moi sur le Sumidagawa Le sanctuaire Suijin-no mori est consacré au fleuve Sumidagawa. Nous sommes sur la rive élevée du fleuve, sous une branche d'un magnifique cerisier à fleurs doubles. En bas, à droite, au premier plan, la porte décorée de deux lanternes, qui s'ouvre sur un bosquet. Au premier plan quelques petits personnages qui se dirigent vers le passage. Sur la rive opposée, le quartier Massaki. | ![]() |
Eté
Ces iris étaient réputés pour ses feuilles que les japonais utilisaient pour parfumer l’eau du bain. Parfois, ils les attachaient au toit des maisons pour conjurer le mauvais sort. | ![]() |
![]() | Automne
Hiroshige représente les étoffes qui sèchent suspendues sur des séchoirs en bois.
Sur les bandes blanches, des hiéroglyphes représentent le mot poisson et ceux en forme de losange, le nom de Hiroshige.
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Automne
La scène se déroule près du mont Fuji. L'estampe représente une fête liée à une légende ancienne : l'étoile Véga ne peut voir son amant, l'étoile Altaïr, qu'une fois par an, sur le pont formé par des myriades d'oiseaux survolant la Voie Lactée.
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Ma préférence va vers l'estampe ci-dessous : peu de choses sont montrées, mais tout est dit.
![]() | Hiver
On entre dans la maison en désordre. Sur le rebord de la fenêtre, une serviette, une tasse. Au loin, des centaines de petits personnages portent sur l’épaule une longue hampe. Ils se dirigent vers le sanctuaire (que l’on ne voit pas).
Et puis, il y a le chat blanc sur le rebord de la fenêtre qui contemple le paysage.
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