Artiste, dessinateur et graveur israélien d'origine roumaine, Avigdor Arikha transforma les objets ordinaires du quotidien en images lumineuses bien que parfois déconcertantes, souvent influencées par son expérience de survivant de la Shoah .
Veste et gants
Arikha Avigdor (1929-2010)
La bibliothèque
Arikha Avigdor (1929-2010)
Avigdor Arikha est né en 1929 à Radauti, en Bucovine (Roumanie), dans une famille juive germanophone qui s'installe en Ukraine peu après sa naissance. Il commence à dessiner dès son enfance et conserve cette habitude quand il est déporté à l'âge de douze ans dans un camp de concentration ukrainien. Ses esquisses griffonnées sur de petits bouts de papier, dont certaines seront conservées, attirent l'attention de représentants de la Croix-Rouge, qui obtiennent sa libération en 1944.
Les oignons
Arikha Avigdor (1929-2010)
Sa libération en 1944. Envoyé en Palestine, alors sous mandat britannique, Arikha participe en 1948 aux combats qu'entraîne la proclamation de l'État d'Israël. Il mène à partir de 1946 des études d'art à l'école Bezalel à Jérusalem, avant d'obtenir une bourse d'études à l'École des beaux-arts de Paris. Il s'installe définitivement dans la capitale française à partir de 1954, mais conserve également une résidence à Jérusalem.
Paire de chaussures
Arikha Avigdor (1929-2010)
À partir de 1957, il peint des toiles abstraites où s'opposent des formes anguleuses aux couleurs vibrantes de rouges, de blancs et de noirs, mais considère peu à peu l'abstraction comme une impasse et cesse de peindre en 1965. Après avoir pratiqué le dessin et la gravure sur le vif pendant quelques années, il reprend ses pinceaux en 1973, et s'oriente alors vers un style figuratif qui fait la part belle aux portraits.
La Balcon de la loggia
Arikha Avigdor (1929-2010)
«Parmi ses multiples portraits – toujours dessinés ou peints d'après nature et réalisés au cours d'une seule séance afin de conserver l'intimité créée avec le modèle le temps de la pose – figurent des commandes rendant notamment hommage à la reine mère Élisabeth (1983) et à Catherine Deneuve (1984), ainsi que plusieurs tableaux représentant Samuel Beckett, dont il devait commencer par ceux de sa femme, l'écrivain Anne Atik, et de ses filles), aux nus, aux scènes d'intérieur, aux natures mortes et aux paysages.
Le parapluie
Arikha Avigdor (1929-2010)