Guillaume Apollinaris de Kostrowitzky est né à Rome le 26 août 1880. Il est le fils d'une Polonaise de vingt-deux ans, dont le père était devenu camérier du pape après une existence mouvementée, et d'un inconnu, sans doute un ancien officier du royaume des Deux-Siciles nommé Francesco Flugi d'Aspermont.
Guillaume Apollinaire
Venu à la littérature alors que s'achevait le symbolisme, mort à la veille de l'arrivée de Dada à Paris et de la naissance du surréalisme, sensible à toutes les formes de la nouveauté sans pour autant repousser la tradition, tendant une main à Verlaine et l'autre à Breton, Apollinaire illustre la mutation qui s'est opérée dans la poésie française entre 1900 et 1920.
Portrait d'Apollinaire
D'autre part, curieux des choses de l'art, ami de nombreux peintres, il a été un des témoins les mieux placés et les plus attentifs de la révolution picturale qui, commencée avec le Fauvisme Il , s'affirme dans le cubisme et porte en germe les développements de la peinture non figurative.
La mandoline
Il a été poète et critique d'art, mais aussi conteur, essayiste, chroniqueur ; par son œuvre comme par sa personnalité, il se place au carrefour des principales tendances esthétiques qui traversent le XXe siècle.
Revue 291: idéogramme de Guillaume Apollinaire ; texte de Haviland
En 1899, il est à Paris avec sa famille : existence difficile, qui ne l'empêche pas d'écrire et de fréquenter les bibliothèques. L'été de 1899 le conduit pendant quelques semaines avec son frère à Stavelot, dans les Ardennes belges : le jeune poète découvre là un paysage et un folklore dont la trace se perpétuera dans son œuvre ; il y éprouve aussi une déception sentimentale dans laquelle on peut voir sa première expérience amère de « mal-aimé ».
Calligrammes. Coeur couronne et miroir
Apollinaire Guillaume (1880-1918) Chirico Giorgio de (1888-1978)
Portrait d'Apollinaire
Sous le pont Mirabeau coule la Seine
Et nos amours
Faut-il qu'il men souvienne
La joie venait toujours après la peine
Vienne la nuit sonne l'heure
Les jours s'en vont et je demeure...