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30 décembre 2017 6 30 /12 /décembre /2017 20:47

On qualifie de roman le style architectural, pictural et décoratif de la période qui a cours, en Europe, de l’avènement des Carolingiens (IXe siècle) jusqu’au XIe siècle (ou au XIIe siècle selon les pays).
Le terme de roman, forgé au XIXe siècle, aurait été employé pour la première fois par l’archéologue normand Charles Duhérissier de Gerville.

Cet art s’exprime à travers le caractère monumental de son architecture, mais aussi dans une riche sculpture et une peinture particulièrement précieuse. L’art roman emprunte à des sources variées : carolingienne, antique mais aussi byzantine, orientale et celtique.

 


 

 

 

L’art roman apparaît en Italie du Nord autour de l’an mil, avec des églises en forme de navire renversé. Cette image donnera le nom de nef au corps du bâtiment. Petit à petit, dès la fin du XIe siècle, de nouvelles églises ou monastères sont partout bâtis dans ce style.
L’art roman suit également le développement des ordres mendiants (du Carmel, dominicain et franciscain). Les artistes, appelés par les grands abbés bâtisseurs comme ceux de Cluny (ordre bénédictin), par des évêques ou des rois, empruntent à l’Antiquité le mur romain, les frontons triangulaires et les colonnes supportant des entablements et à Byzance la construction des coupoles.

 

 


La sculpture romane s’épanouit dans une iconographie mêlant mystique et onirisme, pédagogie et imaginaire. La vision des animaux étranges (dragons, griffons) qui l’envahit s’inspire de l’Orient et du folklore européen. Très intimement liée à l’architecture, la sculpture se développe essentiellement sur des éléments structurels du bâtiment. Qu’elle décore les chapiteaux dans les cryptes, ou agrémente les cloîtres et les églises, la sculpture romane cultive l’horreur du vide, c’est à dire l’adéquation des scènes représentées aux contraintes du support, également appelée la loi du cadre. Elle privilégie aussi la transmission des savoirs grâce au symbolisme des sujets, ou aux parallèles entre l’ancien et le nouveau testament.

La peinture ornementale : entre classicisme et imaginaire

 

Le succès de la peinture romane est attesté par la multiplicité des vestiges conservés. Les fresques des cryptes de l’église de Saint-Germain à Auxerre, inspirées par l’art paléochrétien, en sont un remarquable témoignage. Les domaines de la fresque, du vitrail et des arts précieux sont également particulièrement riches. Les artisans s’inspirent de l’Antiquité et de la renaissance carolingienne, mais aussi de l’Orient et des traditions barbares. L’enluminure est le terrain fertile de cette créativité nouvelle. Quelle que soit la technique adoptée, on perçoit un sens du réalisme et du naturalisme, notamment dans l’attention portée au détail. 

Les artisans s’inspirent de l’Antiquité et de la renaissance carolingienne, mais aussi de l’Orient et des traditions barbares. L’enluminure est le terrain fertile de cette créativité nouvelle. Quelle que soit la technique adoptée, on perçoit un sens du réalisme et du naturalisme, notamment dans l’attention portée au détail. 

 

 

Parallèlement, les grands thèmes iconographiques sacrés comme le Jugement dernier, la Pentecôte et l’Apocalypse, se développent sur les façades des édifices romans.

 

Elle privilégie aussi la transmission des savoirs grâce au symbolisme des sujets, ou aux parallèles entre l’ancien et le nouveau testament.

La peinture ornementale : entre classicisme et imaginaire

 

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