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15 août 2017 2 15 /08 /août /2017 12:20

Les Égyptiens croyaient en la vie après la mort. Pour accéder à l’au-delà, ils devaient observer un certain nombre de rites et emporter dans la tombe le Livre des morts qui constituait, à leurs yeux, un guide pour continuer à vivre dans ce nouveau monde.

 

Hymne à Osiris Ounnéfer le grand dieu qui demeure dans la province de Taour, le roi de l'éternité, le seigneur du toujours, dont la vie s'étend sur des millions d'années, le fils aîné du ventre de Nout, que Gueb a engendré, le prince maître de la double couronne, celui dont la couronne blanche est haute, le souverain des dieux et des hommes, qui a reçu le sceptre et le chasse-mouches, la fonction de ses pères. Heureux sois-tu toi qui es dans le monde des morts pendant que ton fils Horus est installé sur ton trône.

Le Livre des morts selon une appellation moderne ou pour les anciens Égyptiens, le Livre pour Sortir au Jour, dérive de textes plus anciens : Les Textes des Pyramides datant de l’Ancien Empire et les Textes des Sarcophages de l’époque du Moyen Empire. Ensemble de formules écrites sur papyrus et illustrées d’images, il était censé aider le défunt à réussir son passage vers l’au-delà. Il était placé dans le sarcophage à côté du mort ou parfois inséré dans les bandelettes de la momie. Certaines formules pouvaient aussi être inscrites sur les parois de la tombe. 

 

 

 

O âme très vénérable, je suis venu te voit, pénétrer dans le monde des morts, voir mon père, écarter les ténèbres, car je suis son bien-aimé, je suis venu voir mon père Osiris. J'ai tranché le coeur de Seth qui a fait de mal à mon père Osiris, alors ouvrez -moi toutes les routes du ciel  et de la terre puisque je suis le fis chéri de son père.Je suis venu anobli, béatifié, préparé. O vous tous les bienheureux, laissez-moi passer, car je suis le dieu Thot.

D’abord réservé aux rois et aux puissants, il se répand dans toutes les couches de la société à partir du Nouvel Empire et reste en usage jusqu’à l’époque romaine. Composé d’environ deux cents formules (ou chapitres) plus ou moins longues et indépendantes les unes des autres, il se présente sous forme de rouleaux dont les dimensions peuvent dépasser vingt-cinq mètres. 

 

 

Oui je suis apparu comme ce grand faucon d'or sorti de son oeuf et je me suis envolé, je me suis posé, en faucon d'or haut de quatre coudées, aux ailes de malachite.Je suis parti de la cabine de la barque de la nuit, j'ai rapporté mon coeur de la montagne orientale et je me suis posé dans la barque du jour.

 En fonction de la richesse du défunt, le nombre des formules et les dimensions du texte pouvaient varier. Les Livres des morts étaient réalisés dans des ateliers spécialisés et le nom du défunt étaient souvent indiqué a posteriori. Les formules ne respectaient pas toujours le même ordre sauf à l’époque tardive où le Livre adopte une composition fixe.

 

Ayant un contenu religieux et magique, il comporte des hymnes aux dieux (Osiris et Rê) et des formules destinées à donner au défunt les moyens de vivre heureux après la mort, à sortir le jour sur terre et rentrer le soir dans la tombe, à vaincre les ennemis et les êtres nuisibles et à franchir les diverses portes du monde souterrain. Dans cet ensemble, une étape revêt un caractère d’importance, c’est celle consacrée à la « pesée de l’âme ». Avant d’accéder au royaume des morts, le défunt est jugé et son cœur pesé. Afin attendrir le tribunal présidé par Osiris assisté de 42 dieux, il se livre à une confession négative dans laquelle il énumère toutes les fautes qu’il n’a pas commises.

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