Frédéric Sauser prend le nom de Blaise Cendrars
C’est un poète, il est né en 1887 en suisse. Il est le cadet de trois enfants. Son père l’entraînera en Egypte, à Naples, à Naples, puis à Bâle
En septembre 1904 son père l’envoie en apprentissage en Russie
La littérature fait partie de la vie. Ce n’est pas quelque chose «à part»Je n’écris pas par métier.
Orion
C’est mon étoile
Elle a la forme d’une main
C’est ma main montée au ciel
Durant toute la guerre, je voyais Orion par un créneau
Quand les Zeppelins venaient bombarder Paris
Ils venaient toujours d’Orion
Coucher de soleil
Nous sommes en vue des ôtes
Le coucher de soleil a été extraordinaire
Dans le flamboiement du soir
D’énormes nuages perpendiculaires et d’une hauteur folle
Chimères griffons et d’une victoire ailée
sont restés toute la nuit au-dessus de l’horizon
Au petit jour le troupeau se trouvait réuni jaune et rose au-dessus de Bahia en damier
L’oiseau bleu
Mon oiseau bleu a le ventre tout bleu
Sa tête est d’un vert mordoré
IL a une tache noire sous la gorge
Ses ailes sont bleues avec des touffes de petites plumes jaune doré
Au bout de la queue il a des traces de vermillons
Son dos est zébré de de noir et de vert
Il a le bec noir et de vert
ll adore faire trempette
On le nomme le Septicolore
VII nous ne voulons pas être tristes
C’est trop facile
C’est trop bête
C’est trop commode
On en trop souvent l’occasion
C’est pas malin
Tout le monde est triste
Nous voulons plus être tristes
Epitaphe
Là-bas gît
Blaise Cendrars
Par latitude zéro
Deux ou trois dixièmes sud
Une, deux, trois douzaines de degrés
Longitude ouest
Dans le ventre d’un cachalot
Dans un grand cuveau indigo