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20 février 2017 1 20 /02 /février /2017 10:22

Dés1947, Soulages  choisit de travailler en réduisant ses moyens en particulier dans un ensemble d'oeuvres  réalisées au brou de noix, en général

«Comme un peintre en bâtiment, je souhaitais travailler avec une masse de peinture déjà prête. J'aI eu envie de me servir de grande jarres de peinture déjà prête. J'ai eu envie de me servir de grandes jarres de peinture , et c'est ainsi que j'ai choisi le brou de noix. J'aimais sa puissance de couleur sombre et chaude. J'aimais aussi que ce soit une un matière banal  et bon marché.Je l'étendais sur le papier, parfois sur de vieux draps, avec des pinceaux de peintre en bâtiment.»

 

Il  choisi l’abstraction travaillant d’abord le contraste à partir d’une palette restreinte puis à partir de 1979 il va explorer, presque exclusivement, ce qu’il nomme lui-même « l’outre-noir », obtenu grâce à la réflexion de la lumière sur des couches épaisses d’un noir profond et soyeux remplies d’entailles et de sillons. Malgré l’omniprésence de cette couleur unique on arrive à l’oublier pour être happé par le jeu de lumière qui confère aux tableaux un aura quasi mystique.

Peinture,324 x 362 cm,1985 (Polyptyque C)

 

 

Du brou de noix, du goudron sur verre, de l’huile, de l’acrylique.

Des brosses de peintre en bâtiment.

Du noir, du clair-obscur.

Du  noir sur blanc, de la couleur à peine, qu’il utilise la gouache, le brou de noix et l’huile ou le goudron sur verre, le geste de Soulages est un hymne à la verticalité.

Pour réaliser cette calligraphie il se sert souvent de pinceaux de peintre en bâtiment.

«Je me souviens d’une verrière de la gare de Lyon réparée avec du goudron..Les coups de brosse gauches et rudimentaires des ouvriers qui l’avaient barbouillée me bouleversaient.»

«Les nostalgies, les rêves de retour à des temps et des peintures révolues sont des simulations. Je crois que la peinture peut trouver des formes nouvelles qui correspondent à une vérité, celle d’un temps comme celle d’un individu, et qu’elle est toujours capable de continuer l’aventure de l’art».

«La réalité d’une oeuvre, je l’ai dit souvent, c’est le triple rapport qui se crée entre la chose qu’elle est, celui qui l’a produite et celui qui la regarde»


Peinture,260 x 202 cm,19 juin 1963
 

Sa couleur de prédilection est le noir, l’outrenoir, comme étant au-delà du noir
Sa peinture est lissée, striée, rythmée.
Pas de titre à ses oeuvres, simplement 

Regarder un de ses tableaux, c’est passer du noir à la lumière et de la lumière au noir. C’est rêver. 
Il ne faut pas regarder ses toiles pour «voir» quelque chose car il ne raconte pas, il ne décrit pas.

Peinture,200 x 220 cm,22 avril 2002
 

 

 

« Dans ma peinture où le noir domine, depuis l’enfance jusqu’à maintenant, je distingue objectivement trois voies du noir, trois différents champs d’action»

Sans rejeter a priori la couleur dont il se sert dans ses peintures à l'huile il privilégie le noir sur blanc, qui lui permet d'abord d'unir en une seule expression  dessin et coloration. Plus tard il essaiera d'utiliser  le noir de toutes les façons possibles, d'en faire surgir des contrastes improbables . Le signe noir est une sorte de promenade  d'un bord à l'autre du format allongé comme sil cherchait à occuper toute la surface disponible.

Le noir sur fond, contraste plus actif que celui de toute autre couleur pour illuminer les clairs du fond ; Le noir associé à des couleurs, d’abord occultées par le noir, venant par endroits sourdre de la toile, exaltées par ce noir qui les entoure ; La texture du noir avec ou sans directivité, dynamisant ou non la surface : matière matrice de reflets changeants. »

 

Brou de noix

En utilisant une question posée à Pierre Soulages «Pourquoi le Noir», ma réponse est la sienne «Parce que ..

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