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Je languis après Venise. J’en voudrais sortir, quand j’y suis. Et quand je n’y suis plus, je brûle d’y être. Venise est dangereuse, Venise est enchanteresse...
Même si on y a déjà vécu, les premières heures à Venise sont un temps d’amour. Un plaisir sans raison et sans dessein me lance, comme une balle, d’objet en objet ; mais la balle est sur l’eau : elle vole et elle glisse...
Au matin, tout est bleu de lait, bleu de lin et pétales de rose. Il n’est point de ville plus fleur que celle-ci. La lagune rose est couleur de truite devant les palais...
La façade de la Cà d’Oro est un sourire ; ses fenêtres envoient des baisers ; tant de grâce est un fruit pour la vue. Tout est invite.
O folle vile sans terre. Les plus beaux palais y sont un reflet de la fantaisie, fleurs sur la prairie fluide...Je rêve devant la Cà d’Oro