Souvenirs, souvenirs....
D’une rive à l’autre, d’un continent à l’autre, chaque quartier d'Istanbul est un village à l’atmosphère originale.
J’écoute Istanbul, les yeux fermés
D’abord, une brise légère
doucement, tout doucement se balancent
les feuilles sur les arbres
dans le lointain, tout au loin
les cloches obstinées des porteurs d’eau
J’écoute Istanbul, les yeux fermés
J’écoute Istanbul, les yeux fermés
tandis que passent les oiseaux
tout là-haut, par longues bandes criardes
Dans les pêcheries ont tirent les filets
les pieds d’une femme baignent dans l’eau
J’écoute Istanbul, le yeux fermés
Les voûtes du Bazar sont fraîches, si fraîches
Mahmout Pacha est tout grouillant de monde
les cours sont pleines de pigeons
Des bruits de marteaux montent des Docks
dans le vent doux du printemps flottent des odeurs de sueur
J’écoute Istanbul, le yeux fermés
Un Yali aux sombres embarcadères
dans sa tête, l’ivresse des plaisirs d'autrefois
Dans le ronflement des vents du sud apaisés
J’écoute Istanbul, le yeux fermés
Une beauté marche sur le trottoir
quolibets, chansons, ballades, moqueries
Quelque chose tombe de sa main
ce doit être une rose
J’écoute Istanbul, le yeux fermés
J’écoute Istanbul, le yeux fermés
Un oiseau bat des ailes autour de ta robe
Je sais si ton front est tiède ou frais
si tes lèvres sont humides ou sèches, je sais
Une lune blanche se lève derrières les pins
je perçois tout du battement de ton coeur
J’écoute Istanbul.
J’ai plus de souvenirs que si j’avais mille ans