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30 avril 2017 7 30 /04 /avril /2017 11:04

Nicolas de Staël

«Ce que j'essaie, c'est un renouvellement continu, et ce n'est pas facile. Ma peinture , je sais ce quelle est sous ses apparences, sa violence, ses perpétuels jeux de force ; c'est une chose fragile dans le sens du bon, du sublime. C'est fragile comme l'amour »

Fils du baron balte Vladimir Ivanovitch de Staël-Holstein, major général de l'armée du tsar et vice-gouverneur de la forteresse Pierre-et-Paul à Saint-Pétersbourg, le jeune Nicolas émigre en 1919 avec sa famille en Pologne, à Ostrow. 

À la suite du décès de son père (1921), puis de sa mère (1922), il est recueilli à Bruxelles par un industriel d'origine russe, M. Fricero. Après de solides études classiques, il étudie de 1932 à 1936 le dessin et la peinture à l'Académie de Saint-Gilles et à l'Académie royale des beaux-arts de Bruxelles. 

Coin d’atelier fond bleu
 

À la même époque, il parcourt la Hollande, où il admire les œuvres de Rembrandt, de P. Koninck, de H. Seghers principalement, et fait un premier voyage dans le midi de la France. Au retour, il visite le Louvre et découvre aussi Cézanne, Matisse, Braque, Soutine, qui resteront pour lui de grands exemples. Rentré à Bruxelles, il travaille comme assistant de peintres décorateurs. Pendant l'été de 1935, il visite l'Espagne. En juin 1936, il se rend au Maroc, où il séjourne jusqu'en août 1937, dessinant et peignant d'après nature avec acharnement. C'est là qu'il rencontre une jeune femme peintre, Jeannine Guillou, qui devient sa compagne. Ils partent ensemble pour l'Algérie, puis pour l'Italie et gagnent enfin Paris au mois de mai 1938. Malgré de grandes difficultés matérielles, l'un et l'autre continuent à peindre.

Les Footballeurs
 

 Collage sur fond bleu

Il fréquente aussi quelques artistes surréalistes et abstraits, participe à des discussions et remet en question le bien-fondé de sa démarche figurative : " Peu à peu je me suis senti gêné de peindre un objet ressemblant. " Il commence par confier à la libre invention du trait l'organisation spatiale de ses nouvelles peintures. De ce moment date le véritable début de son œuvre, dont, par un travail épuisant et tourmenté, il ne cessera plus d'assurer le plein accomplissement

Sans titre

Déjà lié d'amitié avec Braque, il rencontre, lors de son exposition à la gal. Jeanne Bucher en 1944, le peintre Lanskoy, russe comme lui, qui deviendra un ami fidèle et dévoué. Engagé dans les mêmes recherches, Lanskoy lui confirme que les qualités picturales qu'il admire tant chez Braque ne sont pas incompatibles avec l'Abstraction, à condition de ne pas perdre le contact avec le réel. C'était certainement l'idée intuitive de De Staël, qui ne se départira jamais de cette ligne de conduite et sera amené finalement à se rapprocher de la nature. 

 

Staël vient s'installer à Montparnasse dans une mansarde de la rue Campagne-Première, puis dans un petit atelier du boulevard Montparnasse, où il habitera jusqu'en 1947. Peu à peu, les amateurs commencent à s'intéresser à son travail, ainsi que les galeries : le collectionneur Jean Bauret l'encourage en lui achetant des toiles, et, en octobre 1946, le marchand Louis Carré lui signe un contrat.

Composition

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