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20 juin 2014 5 20 /06 /juin /2014 08:00

 

Un tableau : Number One, 1950 - Lavender Mist - (Brume de lavande)

POLLOCK_1950_Lavender_Mist.jpg

Huile, vernis peinture aluminium sur toile 

221 x 299,7 cm

Ce  tableau de 1950 est selon moi le chefs-d'oeuvre de Pollock. Il incarne sa percée artistique 

Du noir, du vert, du brun, du blanc, de l'ocre.

La tension et l'éclat des coloris témoignent de sa vigueur et de sa force créative de 1947 à 1951


detail-Pollock.jpg
 

Pollock change le rapport que les artistes entretenaient avec le support de la toile. Il rompt avec la classique opposition du fond et du motif.

lI a adapté ses outils à sa technique : des brosses sèches, des bâtons, des boites percées, des truelles.

Pour faciliter l'exécution  de son tableau, il étale une grande toile et travaille autour de cette toile en utilisant toute sa force pour appliquer la peinture spontanément.

Le pot de peinture dans la main gauche, dans un geste continu, il fait voler la peinture sur la toile en se déplaçant.

Il commence par peindre la structure de base avec du noir en un réseau tourbillonnant d’entrelacs, d’aspersions, qu’il travaille ensuite avec d’autres couleurs.
Le poids et la fluidité de la peinture produisent les effets inattendus qu’il désire. 

Il fait preuve d’une capacité étonnante à accélérer le mouvement d’une ligne en l’amincissant, à la ralentir en l’élargissant, à élaborer les plus simples des éléments : la ligne.

 


«Je préfère clouer la toile non tendue au mur ou sur le sol... J'ai besoin de la résistance d'une surface dure.

Sur le sol, je suis plus à l'aise, je me sens plus près, je me sens plus une partie du tableau car comme cela je peux en faire le tour, travailler des quatre côtés et être littéralement dans le tableau...
C'est seulement après un espace de temps que je vois ce que j'ai voulu faire... 
Quand je ne suis pas dans mon tableau, je ne suis pas conscient de ce que je fais» 
    


 

Quelques termes : le dripping : la couleur goutte du pinceau ou directement des pots.

De cette technique découle l’expression Action painting, peinture d’action.

L’espace ne présente ni centre, ni périphérie, «all over».

 

C’est un géant de l’art du XXe siècle, au même titre que Picasso, Matisse, Mondrian. Il se bat contre les démons de la figure.
C’est la nouveauté de son travail qui enthousiasmera ses successeurs.
 


Il signe ce tableau dans le coin inférieur gauche et en haut de la toile avec une empreinte de main.

 

«Mes peintures n'ont pas de centre, leur intérêt est partout identique.»

 

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