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12 juin 2012 2 12 /06 /juin /2012 15:20

 

Aller simple est en version bilingue, j'ai pu ainsi travailler la langue italienne...

Trois parties : Aller simple - Quatre quartiers - L’hôte impénitent - 


Aller simple
est une nouvelle odyssée, une épopée tragique, celle de désespérés, affamés, qui n’ont qu’un but rejoindre les côtes européennes dans des embarcations précaires.

Ce sont des poèmes en vers ou en prose sur l’errance, le déracinement, le désespoir... Leurs titres, Six voix, Récits de quelqu'un, Choeur me font penser à ceux des tragédies grecques.

 


Six voix  

Ce n’est pas la mer qui nous a recueillis,

Nous avons recueilli la mer à bras ouverts.  


Venus de hauts plateaux incendiés par les guerres et non par le soleil
nous avons traversé les déserts du tropique du cancer.  


Quand, d’une hauteur, la mer fut en vue
elle était ligne d’arrivée, pieds embrassés par les vagues.  


Finie l’Afrique semelle de fourmis,
par elles les caravanes apprennent à piétiner.  


Sous un fouet de poussière en colonne
seul le premier se doit de lever les yeux.  


Les autres suivent le talon qui précède,
le voyage à pied est une piste d’échines.  


Très court extrait encore :
 


Récit de quelqu’un
 (extrait)
«Le départ n’est que cendre dispersée, nous sommes des allers simples.»



 

Quatre quartiers imaginaires : quartier des pas reclus, quartier d’histoires naturelles, quartier de l’amour sidéré, quartier du dernier temps. Ce sont des quartiers imaginaires

 

«Que viennent faire là les quartiers? 

 Quand je lis des livres en vers, des livres de poètes, chacune de leurs pages ressemble à une route. Pour moi, un livre de poèmes est une ville. Sur les vers de Brassens et de Rilke, de Dylan et de Brodsky, je me promène, je cours ou bien je m'arrête : je voudrais habiter là.

Je divise en quartiers ces feuilles ajoutées à Aller simple. Elles sont le pays où j'ai essayé d'habiter....»


 


L’hôte impénitent.

 

Manière

 

J’approche mon front du tien, ils se touchent, je dis : «C’est une frontière.»

Front contre front : frontière, ma plaisanterie navrée, tu en souris.

J’essaie à nouveau avec le nez, je touche ton nez, pour un câlin de chenil :

«Et ça c’est une nasière», dis-je pour percevoir peut-être un deuxième sourire, qui n’est pas là.

Puis tu poses ta main sur la mienne.....


Je vous laisse lire la suite...chez vous

 

 

Edition bilingue - poèmes 

Gallimard

 

J'ai aussi beaucoup aimé :

Trois chevaux - Montedidio - Le jour avant le bonheur - Tu, mio - Essais de réponses - Le poids du papillon...

 


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