«...En 1983, avec ma mère, j'ai enfilé une aiguille dans une soie coréenne merveilleuse et j’ai senti à ce moment une vraie connexion avec le reste du monde, avec l'univers... la forme circulaire et la structure verticale ou horizontale des tissus m'ont permis de trouver ma dimension de travail ...je voulais révéler la condition des femmes et la valeur de leur travail domestique... L'aiguille est un prolongement du corps, le fil le prolongement de l'esprit...» Kim Sooja
C’est à Varsovie à la Galerie d’Art Contemporain en 2003, que j’ai vu pour la première fois son travail, puis en Touraine, à La Calmeleterie à Nazelles-Négron en 2009.
Kim Sooja est née en 1957 à Taegù en Corée. Elle est peintre, sculpteur, vidéaste.
Bottari signifie «paquet, baluchon».
Ils sont initialement utilisés pour transporter des objets personnels, vêtements, livres, nourriture....Et leur forme s'adapte au contenu. Elle les fait fabriquer dans les entreprises coréennes.
Pour Kim Sooja ils sont les témoins de l’histoire de la Corée, et de la vie des coréens.
Elle les présente dans toutes les combinaisons possibles : individuellement, à côtés de draps posés sur le sol, en toile de fond d'un paysage évoquant leur fonction de base.
Les tissus brillants à motifs utilisés pour créer les Bottari.
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Bottari
Photo prise à Nazelle Négron | |
Les draps sont aussi présents dans son oeuvre : ils peuvent être étalés sur le sol, suspendus sur des fils à linge.
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- Bottari avec l'artiste - 1994 |