Don Juan - Séducteur perpétuel -

Du plus loin de mes souvenirs, la musique de Mozart et en particulier l’opéra «Don Juan ou Dissoluto punito» a toujours été pour moi «le chef d’oeuvre dramatique».

Je ne comprenais pas encore l’italien mais «Là ci darem la mano - Andiam, andiam, mio bene - Pentiti, o scellerato» - m’envoutaient.

Don Juan est un mythe tiré d’une comédie espagnole de Tirso de Molina, ayant pour titre «Le convive de pierre, et le Trompeur de Séville». 

Molière et Goldoni en ont fait des comédies..

Le synopsis : Don Juan tue le Commandeur, père de Dona Anna. Il séduit Elvire, puis Zerline. Leporello veut faire la leçon à son maître....Don Juan invite le Commandeur. Celui-ci lui demande de se répentir. Don Juan refuse. Il est alors emporté par les flammes.  

Lorenzo Da Ponte était le génial librettiste de Mozart. Il était capable d’écrire pour plusieurs musiciens en même temps.

Extrait des Mémoires de Lorenzo Da Ponte - Edition Le temps retrouvé - Mercure de France 2000

«Je destinai Don Juan à Mozart et l’Arbre de Diane à Martini...J’écrirai pour Mozart la nuit en m’imaginant lire quelques pages de l’Enfer de Dante. Je m’asseyais devant ma table de travail vers minuit et y restai douze heures de suite, une bouteille d’excellent vin de Tokay était à ma main droite, mon écritoire devant moi...J’écrivis la première nuit pour Mozart, les deux premières scènes de Don Juan, deux actes de l’Arbre de Diane...

Je n’avais pas à Prague assisté à la représentation de Don Juan, mais Mozart n’avait pas tardé à m’instruire qu’il avait fait merveille.
L’impresario Guardassoni m’avait également écrit à ce sujet «Vive Da ponte ! Vive Mozart ! ...»»

Cet opéra exprime des émotions universelles: l’amour, la mort.

Trois feuillets des partitions autographes de Mozart - Source : BNF

«Dans un opéra, il faut absolument que la poésie soit la fille obéissante de la musique» Mozart (1756 - 1788).