La Vénus de Botticelli, naissant de l’onde, est la plus délicieuse conquête que le sentiment chrétien ait jamais faite sur la forme chrétienne. Elle est candide, étonnée ravie à son rêve innocent,surprise à l'excès d’un pouvoir quel prend.
Son geste, qui cherche à voiler les sources de l’amour et de la maternité, semble moins les cacher que les défendre. Elle seule n’y met pas une fausse pudeur en se cachant si peu ,elle ne sait pas pourquoi elle le fait.
Née pour être la volupté, cette adorable jeune fille jusqu'ici toujours vêtue, ne peut se reconnaître : elle sort du du flot pur comme l’autre de son puits.
Mais la Vérité sait bien qu’elle ne s’expose aux regards de personne et que tout le monde la fuit
Vénus Vierge au contraire ,voit accourir tout l’univers pour la contempler. Une certaine tristesse est le premier pas dans l’innocence dans les voies inconnues de la volupté
C’est pourquoi la Vénus et le Printemps de Botticelli ont une douce mélancolie .
Botticelli est un inventeur de beauté qui n’a pas de maître. On n’a pas vu beaucoup d’artistes avoir un sens si exquis de la ligne et de la forme la plus rare.
Botticelli est d’une séduction à nulle autre pareil : il fait rêver de l’âme à la chair, et des lèvres à l’âme.
Peut-être, notre idée de la femme ne serait-elle pas ce quelle est sans Botticelli.