/image%2F1291616%2F20151204%2Fob_5d45a4_11-540335.jpg)
«Vasari, le Georges à tout faire de Michel-Ange, quinze siècles après le ministre d'Auguste, est le Mécène de la renommée. Il a fait et défait les réputations. Peintre détestable, architecte sans goût, juge sans équité, Jules Romain de la critique et de la Toscane, Vasari n'en est pas moins un des plus précieux Italiens de la Renaissance, et son livre un des trésors que l'on doit à l'Italie.
Dessins de Vasari
/image%2F1291616%2F20151204%2Fob_475f9c_11-526710.jpg)
IL est resté, sans doute, du génie de Mécène dans le génie d’Arezzo.
Vasari, le Georges à tout faire de Michel-Ange...est le Mécène de la Renommée. Il a fait et défait les réputations. Peintre détestable, architecte sans goût, juge sans équité, Jules Romain de la critique et de la Toscane, Vasari n’en est pas moins un des plus précieux Italiens de la Renaissance, et son livre un des trésors que l’on doit à l’Italie...Grâce à lui, les siècles de la grandeur italienne nous sont présents. Mille artistes ne seraient plus que des noms, si Vasari n’avait décrit leurs oeuvres et brossé une esquisse de leur vie. En vrai critique, il ne vaut rien quand il juge ; mais en tout ce qui conte, il est sans prix. Moins on tient compte de ses jugements, plus on fait cas de ses récits. Il a le ton si aisé qu’il en est véridique. On le croit même où il ment.
/image%2F1291616%2F20151204%2Fob_62d19b_11-540386.jpg)
Tout ce que Vasari nous apprend des artistes qu’il a mis dans son livre, on ne le saurait pas, on ne l’eût peut-être jamais su sans lui.
Pour ma part, plus j’ai lu les érudits qui prétendent ruiner les dires de Vasari, plus il m’a paru digne de confiance...
Quand on entend un critique affirmer avec un aplomb incroyable que le CONCERT du LOUVRE n’est pas de Giorgione, et que l’ANNONCIATION est de Verrocchio et non de Léonard, on est tenté d’honorer dans Vasari le plus sage et le plus fidèle des chroniqueurs...Vasari est plein de verve ; il écrit avec naturel, d’une plume alerte et gaie, il n’est jamais ennuyeux et d’une conscience peu ordinaire....