Ce tableau de Caspar David Friedrich - 1822 - m’interpèle depuis toujours. Devant une très haute fenêtre, au centre du tableau, on voit de dos une jeune femme. C’est Caroline Bommer, l’épouse de Caspar David Friedrich. La pièce dans laquelle elle se trouve est l’atelier de Caspar David Friedrich. Dépouillement total, aucun objet, sinon deux petits flacons de verre. Les murs, les panneaux de la fenêtre, sa robe, sont verts. De l’ocre sur le parquet et quelques touches d’ocre dans sa robe. Elle a ouvert le volet central. Elle est légèrement penchée. Elle voit ce que je ne vois pas. Veut-elle me laisser voir le paysage ? Elle m’incite à me mettre à sa place, à rêver à sa place. Que regarde-t-elle ? Où cette vision l’emporte-t’elle ? |
C’est une scène romantique
«c’est donner au commun un sens élevé, à l’ordinaire, un air de mystère,
au connu, la dignité de l’inconnu, au fini, l’apparence de l’infini ».
Novalis, poète allemand (1772 - 1801)