C’est un des peintres les plus importants de la première moitié du XXe s. et l’un des plus grands coloristes de la peinture occidentale. Il a été l’un des principaux représentants du nabisme. Puis il évolue vers une peinture très personnelle. Il crée peu à peu un univers enchanté de jeunes femmes resplendissantes, de paysages inondés de de soleil, de bouquets et de fruits.
Vers 1930, son œuvre s’affranchit de la réalité et parvient à exprimer l’espace par la juxtaposition des tons.
Tous les sujets l'intéresse : les scènes d’intérieur, les portraits, les nus, les paysages.
«Je n’invente rien, je regarde»
«Le principal sujet, c’est la surface qui a sa couleur, ses lois, par-dessus les objets»
Pierre Bonnard
«Bonnard est un des peintres les plus foncièrement rebelles aux conventions qu’ai connu l’art français» André Chastel
La toile s'organise en bandes verticales juxtaposées : de l'or, du bleu, du mauve, du jaune qui éclaire les céramiques du mur, la carnation du modèle, les carreaux du sol.
Elle est structurée en zone de dimension variable dans lesquelles se combinent des couleurs.
Il aime les harmonies de couleurs.
Ce thème lui permet d’expérimenter toute une série de nuances.
Le bleu domine, le centre de gravité des couleurs est un petit carré clair, jaune-orangé qui contraste avec la couleur dominante, et une tache sombre qui elle-même contraste avec le jaune orangé.
« Dans mes promenades du matin je m'amuse à définir les différentes conceptions de paysages, paysage «espace», paysage intime, paysage décoratif, etc. Mais comme vision je vois chaque jour des choses différentes, le ciel, les objets, tout change continuellement, on peut se noyer là-dedans. Mais cela fait vivre. »
Pierre Bonnard (extrait d'une lettre adressée à Matisse fin février 1940)