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7 juin 2013 5 07 /06 /juin /2013 08:00

 

Une exposition au musée Balzac

 

En 1839, Balzac écrit le «Traité des excitants modernes : le café, l’eau de vie, le tabac.» 

 

Ces thèmes sont utilisés par Pierre Alechinsky en créant dix grandes encres qui reprennent les dessins d’eaux-fortes.

 

 

Pierre Alechinsky est né en 1927. Il fait des études à l’école supérieure d’Architecture et d’Arts décoratifs de Bruxelles où il s’est beaucoup intéressé à la technique du livre, à la typographie, et aux procédés de la gravure.

 

Dans ses peintures il développe un langage pictural personnel ; des formes suggérant des animaux, des oiseaux ...

 

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«Il y a deux manières de voir mes tableaux. Une première, de loin ; l’image à l’encre de Chine tient le rôle d’un récitant, tandis que la peinture joue sa partition d’accompagnement à l’entour, dans une sorte de fosse orchestrale diffuse, posant déjà une tonalité, marque, saveur particulière. Une deuxième, à mesure que l’on s’approche du détail. Cela fera plus d’un an que j’intervertis ainsi mes données : le noir au centre, les couleurs et leur complexité dans la marge»

 

Pierre Alechinsky, 

Important, Recent Large Paintings New York - 1984




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Détail
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Détail Détail

 

 

Michel Butor a composé «un diverstissement» intitulé Traité des excitants modernes - à partir des images d’Alechinsky.ed. Babel


 


 

Un court extrait de L’eau de vie - Texte de Balzac

 

«Je trouvai les marches composées d'une matière molle ; mais je montai glorieusement en voiture, assez raisonnablement droit, grave et peu disposé à parler.  Les marches de l'escalier des Bouffons me parurent encore plus molles que les autres ; mais je pris sans aucune mésaventure ma place au balcon...Mon âme était grise. Ce que j'entendais de l'ouverture de la Gazza équivalait aux sons fantastiques qui, des cieux, tombent dans l'oreille d'une femme en extase....L'orchestre m'apparaissait comme un vaste instrument où il se faisait un travail quelconque dont je ne pouvais saisir ni le mouvement..., Je sommeillais à demi»


 

Et dans le Cabinet des manuscrits, des documents qu’il corrigeait sans fin. 

Infatigable,il publira 90 romans et 200 personnages.

 

Propos sur la difficulté de travail des imprimeurs.

 

«Le lendemain, M. de Balzac renvoie deux feuilles de pur chinois. Le délai n'est plus que de quinze jours. Deux nouvelles feuilles arrivent très lisiblement écrites en siamois. 

Deux ouvriers y perdent la vue et le peu de langue qu'ils savaient. 

Les épreuves sont ainsi renvoyées sept fois de suite.... César Birotteau a été composé, écrit et corrigé à quinze reprises par M. de Balzac en vingt jours, et déchiffré, débrouillé et réimprimé quinze fois dans le même délai.»

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            Illusions perdues             
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Au XXe s. Céleste, la servante dévouée de Marcel Proust, donnera un nom à ces bandes de papier ajoutées «des paperoles»                             

 


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