Après une visite de Gaspar David Friedrich (1774-1840), David d’Angers - sculpteur, note :
«Voilà l’homme qui a découvert la tragédie du paysage»
Les thèmes familiers de Gaspar David Friedrich sont la solitude, le mystère et sans doute une obsession de la mort... Ses paysages reflètent l’esprit de la poésie lyrique romantique.
Son art est basé sur l’observation minutieuse. Il ne se limite pas à l’imitation des apparences.
Selon lui «Le peintre ne se doit pas seulement peindre ce qu’il voit, mais aussi ce qu’il voit en lui.»
A un jeune peintre il recommande : «Clos ton oeil physique afin de voir d'abord avec ton oeil de l'esprit. Ensuite, fais monter au jour ce que tu as vu dans la nuit»
C’est peut être sur les rivages de la Baltique en présence de la mer et de la profondeur du ciel que l’on comprend ses oeuvres.
Le déferlement bleuté des flots, des couchers de soleil, les entrelacs de charmes et de chênes torturés par le vent, la lente brume matinale, les cathédrales en ruine, les arbres desséchés ... La ligne d’horizon se présente comme un au-delà, comme une vision céleste.
La figure humaine n’est pas absente de son oeuvre, elle prolonge le regard du spectateur.
Mais les personnages qui animent ses toiles, ne nous regardent jamais, ils nous tournent le dos, ils fixent un lointain infini.
L'épave prise dans les glaces - 1923 | Nuages en mouvement - 1820 |
Voyageur contemplant une mer de nuages - 1817 | Falaises de craie sur l'ile de Rügen - 1818 |
Les âges de la vie - 1834 | A bord du voilier - 1818 |
Abbaye dans une fôret de chènes - 1810 |
Femme devant un coucher de soleil - 1818 |
Crépuscule en bord de mer - 1822 |
Il compose un hymne à la majesté de la création.
Et son oeuvre est oubliée.
Ce n’est qu’au XXe s. qu’une exposition lui fut consacrée à Paris