«Le dessin, que d’un autre nom nous appelons trait, est ce en quoi consiste et ce qui constitue la source et le corps de la peinture, de l’architecture et de tous les autres genre d’art, et la racine de toutes les sciences»
Francisco da Hollanda - Dialogues avec Michel-Ange
A la fin du XIVe s., les artistes commencent à utiliser le dessin sur papier pour développer leurs idées sur la conception des peintures et des sculptures.
Daniele da Volterra (1509 - 1566) Visage d'un apôtre avec les traits de Michel-Ange pour | |||
Michelangelo Buonarroti est né à Caprese en Toscane. Il est peintre, sculpteur, ingénieur, architecte, poète et solitaire...
En 1487, il fait son apprentissage dans l’atelier de Ghirlandaio où il apprend la technique du dessin.
Il se coule dans la tradition artistique en commençant par copier les fresques de Giotto et de Masaccio ainsi que des sculptures de Donatello.
Etude silhouettes de Masaccio | Etude silhouettes de Giotto | Etude d'un apôtre debout |
Laurent de Médicis l’invite à rejoindre les artistes, écrivains, savants qui fréquentaient son palais.
Qu’il s’agisse d’un tombeau, d’une sculpture, d’une fresque, il commence toujours par une esquisse ou un dessin.
Le dessin est essentiel pour explorer et développer des idées formées dans son imagination.
Pour lui, le mouvement du corps humain a une double signification. Il est le moyen de traduire les passions de l’âme, mais aussi de mettre en valeur la musculature puissante, la finesse des articulations et l’élégance des corps.
Etude d’une sibylle pour le plafond de la Chapelle Sixtine et au verso un petit croquis - figure assise avec, noté, N° 21 |
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Etude silhouettes et ornements | Etude trois nus et Madonne à l'enfant |
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Etude de nu pour la bataille de Cascina (détail) | Autoportrait de Michel-Ange peignant la voûte Sixtine, avec un sonnet autographe |
Court extrait d'une lettre qu'il adresse à son «amour » : Tomaso dei Cavalieri à Rome
...«Je reste seul à me consumer dans le noir,
Quand le soleil dérobe au monde sa lumière.
D’autres, c’est par plaisir qu’ils s’étendent à terre,
moi, c’est dans mon malheur pour gémir et pleurer,
Je ne m’appartiens plus, comment donc se peut-il ?
Mon Dieu ! Mon Dieu ! Mon Dieu !
Qui m’a dérobé à moi-même
Au point d’être plus prêt de moi
Et de pouvoir sur moi davantage que moi ?
Mon Dieu ! Mon Dieu ! Mon Dieu !
Qu’est-ce qui traverse mon coeur
Sans paraître m’avoir touché ?
Quelle est donc cette chose, Amour,
qui par les yeux gagne mon coeur
puis semble croître en ce petit espace ?
S’il allait éclater ?...
Michel-Ange incarne l'idéal du génie artistique.