Trajan - Sa propagande sur une colonne

Trajan (53-117) est né près de Séville. Il devient empereur en 98

A Rome il fait construire les plus beaux thermes de la ville.
Il édifie un nouveau forum, des marchés dont on peut encore voir les «boutiques».

Et à l’ouest du marché «dit de Trajan», il fait ériger en 113, une colonne monumentale par Apollodore de Damas (ingénieur et architecte).

Elle est haute de 42 m, faite de 18 blocs de marbre hauts de 1,20 m et de 2,50 m de diamètre, 45 fenestrelles pour éclairer l'escalier intérieur. Elle est décorée de reliefs qui comprennent plus de 2500 personnages.  

Cet escalier de pierre en colimaçon permettait d’accéder au sommet où se trouvait une statue de l'empereur victorieux, remplacée plus tard par une statue de Saint Pierre.    

Cette colonne détaille les campagnes de l'empereur en Dacie (Danube et Carpates).
 

Les cendres de Trajan furent déposées dans une niche creusée dans la base de la colonne.

La frise est enroulée en spires autour d'une colonne d'ordre dorique et respecte un ordre chronologique :

de la traversée du Danube en 101, jusqu’au retour en Italie en 102, 

du départ d’Ancône en 105 jusqu’à l’occupation des territoires conquis en Dacie en 106. 

Elle se «lit» de bas en haut.

L'empereur est montré dans une multiplicité de rôles : lorsqu’il obtient l'appui divin, qu’il exhorte et récompense ses troupes, qu’il mène la marche ou la navigation, qu’il harangue ses troupes, qu’il inspecte les travaux, qu’il conduit les renforts, qu’il observe une bataille, qu’il prend des renseignements, qu’il organise les batailles avec ses généraux, qu’il reçoit les ambassadeurs... qu’il accomplit un sacrifice, qu’il interroge un prisonnier..

1^e image - La Traversée du Danube

Bâteaux (détail)	Armée romaine (détail)
Affrontements entre Romains et Daces	Scènes de combats

C'est un témoignage unique et détaillé sur ses campagnes.

Très intéressant aussi : les ennemis sont traités, au niveau de la sculpture, de la même façon que les Romains - ce qui valorise Trajan et ses soldats.

A l’origine les reliefs étaient polychromes. 

(Photos en noir et blanc issues pour la plupart de «L’età dell’ Equilibrio» - I Giorni di Roma)