On raconte qu’en 1204, à Istanbul, le doge Enrico Dendolo fut fasciné par les oeillades de jeunes femmes sous leur loup de velours.
Il aurait importé ces loups à Venise.
Le peuple s’est emparé de ces loups appelés Maschera Nobile, Baüta (capuchon de soie noire qui couvrait la tête), Larva, masque blanc accompagnant la Baüta. La Moretta, petit masque ovale de velours noir porté par les dames et tenu par un petit bouton que l’on gardait dans la bouche....
Le carnaval existe à Venise depuis le XIIIe s.
Il était d'abord lié au rite antique du passage de l’hiver au printemps. Très rapidement les vénitiens portent le masque au Carême, durant la quinzaine de l’Ascension, d’octobre à Noël, à la Saint Marc...Puis l’Europe entière accourt à Venise pour se travestir.
Tout devient possible, Carnaval oblige.
Un peintre vénitien, Pietro Longhi (1702-1785), a donné une image authentique de la Venise du XIIIe s.
Il excelle dans les tableaux de genre.
Il examine les familles aristocrates, les paysans, les prostituées, les ecclésiastiques et aussi les ameublements les vêtements qu'il peint avec raffinement.
On y voit la société de son temps entre réalité et ironie qui se consume dans une lente décadence
Sa peinture est une chronique de la société vénitienne
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Le peintre dans son atelier |